Donc, invitation impromptue et petit tour éclair à Paris. Tribulations d'une émigrée en Italie: acheter un billet de métro, trouver une direction, petite leçon dans une poste sur comment acheter un timbre aux distributeurs, qui n'est d'ailleurs plus qu'une simple étiquette. " vous voulez une verte ou une bleue? m'a dit la belle directrice juchée sur ses hauts talons derrière ses lunettes - heu, ça m'est égal, ais-je répondu. " ça dépend la vitesse choisie Madame!"...
Fini les jolis timbres? à bas la philatélie? J'aurai bien pris un velib aussi mais, tout semble si évident à tout le monde, on vous toise d'un petit air jute assez irritant pour vous faire sentir sinon ver de terre au moins étranger en France. Mais bon, je n'ai pas à me plaindre, immaginez si j'arrivais du Ghana ou de chine..Eh oui, je suis plutot romaine à présent. Les parisiens ne brillent pas pour leur patience, mais heureusement Paris ne manque pas de bons vivants qui savent dérider un peu partout les parisiens dans un café, dans les bus, d' orchestres en tout genre et choeurs russe dans le métro. Oui, la Volga c'est à droite, au fond du couloir!. J'ai meme trouvé deux livres sur une pile offerte aux passants sur le pont Marie, du genre salutiste à fond, soyez Zen...
Coucou! jardin de l'hotel de Sully
Paris toujours..
Bon, à part ça, samedi matin, après un " il y avait si longtemps O délicieux croissant!" glob!... de l'ile -St -Louis, j'ai longé les quais (tiens des cygnes! jusqu'au musée d'Orsay sous un rayon de soleil frisquet pour moi romaine puis, en overdose, me suis assise pour croquer de belles statues alanguies au millieu du grand hall central.
Dimanche, petit tour au marché Bastille, déjeuner chez des amis et musée Maillol où je suis tombée sur devinez quoi ? une expo sur Pompei où j'ai retrouvé quelques fresques vues à Naples!
Lundi, délicieuses soupe au potiron et tarte poire,framboise et amandes sous un rayon de soleil place des Voges, croisé Jack Lang discutant au coin d'une rue et plus tard, le povre, dans le métro cherchant du doigt sa direction sur le grand plan affiché sur le quai. Tiens, certains ont des portes maintenant.
Belle visite chez Gustave Moreau. Peintures inachevées, multitude de dessins, études. Studio, chambre, boudoir, salle à manger, tout intact, il ne manquait qu' une odeur de peinture et de café frais pour raviver l'air surrané et que le Maitre apparaisse. J'ai fini par fuir, non tant les groupes scolaires mais plutot l'acidité des profs qui ponctuaient leurs explications de reproches aux reveurs comme aux dissipés. " Ca ne vous donne pas envie de dessiner tout ça? ais-je demandé au gardien de la guadeloupe du premier étage.- Oui, m'a t il répondu d'une voix feutrée en baissant les yeux, "quelque fois je dessine. C'est vrai, ça inspire."
Mardi Paris gris souris, petite éclaircie, où trouver des papillottes? dommage! ce n'est plus vraiment la mode, autrefois on en trouvait partout, enveloppées dans du papier brillant frangé, avec petites phrases philosophiques ou idiotes sur le papier blanc et bien sur le petit pétard à gamineries, juste histoire d' attirer l'attention, faire sursauter un grand-père assoupi après un bon repas de fetes..
Averses, grele, trop tard, j'ai donc manqué mon rendez-vous avec Rodin.. qui n'a cessé de me narguer dans les couloirs du métro. J'aurai bien détaché l'affiche d'un de ses dessins sublimes... tant pis, bon pretexte, il faudra revenir d'ici février...
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